Le mercredi 24 février a enfin eu lieu la deuxième IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) du cerveau d’Harold. La première ayant été faite quelques jours après l’infection alors qu’il était encore dans le coma, il était nécessaire d’en faire une seconde à distance du traumatisme afin d’avoir une vision juste des lésions.
Cette IRM, initialement programmée fin décembre, avait été annulée par deux fois à cause du « mauvais état de santé du patient« .
Nous étions donc convoqués mercredi à 8h30 avec un bébé à jeun pour une anesthésie générale. En fait nous avons attendu près de 3 heures dans la chambre (d’où le titre et les photos) et c’est plutôt vers midi qu’on a enfin pu passer dans la salle d’opération où Harold a respiré un gaz soporifique.
Une heure plus tard les résultats sont tombés. Harold a bien des lésions au cerveau, des lésions irréversibles. Elles se situent en zones périphériques dans 3 endroits différents dont nous avons eu du mal à retenir les noms. Nous attendons le compte-rendu avec impatience car les déclarations du médecins nous semblent incohérentes.
Quoiqu’il en soit, les lésions sont bien là, et quant aux séquelles et aux conséquences, les médecins ont comme d’habitude un discours ultra cartésien et anti-optimiste.
Concentrés sur les progrès de notre bébé et sur sa bonne humeur, nous en avions oublié la gravité de sa maladie et ses conséquences à long terme. Nous sommes rentrés à la maison perturbés avec un bébé rieur complètement remis de son anesthésie.
Je leur ai mis le feu dans ce service à tel point qu’ils ont été obligés de me donner quelque-chose pour dormir car je faisais trop de bruit.
Après, ils ont expliqué à Papa et Maman que je manquais de tonicité. Pour rassurer mes parents, je vais essayer d’être aussi tonique que Désiré. C’est promis. On a commencé le soir avec Théodore dans le bain. Je vous dis pas l’état de la salle de bain après la séance.
Et même, on a fait la ronde avec trois autres bébés dans le lavabo.On a bien rigolé.
Moi je vois 4 belles dents, une grande bouche ouverte pleine de sourires et un petit Harold qui m’a l’air bien déchainé. Il semble déjà dans le « temps de l’après » et cette médecine me paraît bien inadaptée pour aider une famille dans sa recherche d’une nouvelle harmonie. Harold détient sa vérité et c’est certainement lui qu’il faut écouter.