Alors que Théodore était encore dans le ventre de sa mère, j’ai commencé à lui chanter une chanson, toujours la même, sa chanson… Un titre des années 80, « Everybody’s gotta learn sometime » de The korgis, repris ensuite par l’excellent Beck et utilisé dans la bande son du film « Eternal Sunshine of a spotless mind ».
Cette chanson, entendue 3 fois le jour où nous avions appris la grossesse d’Isaure, s’était imposée à nous comme une évidence. Nous avions décidé que ce serait sa berceuse, sa chanson refuge, celle qui l’apaiserait pendant toute son enfance. Ainsi donc, nageant dans le liquide amniotique, Théodore découvrait le talent de chanteur de son père et s’endormait au rythme de la chanson : « Change your heart, look around you, change your heart, it will astand you, I need your lovin’, like the sunshine… »
En réalité, lorsque Théodore est arrivé, j’ai été un peu déçu que l’efficacité de ma berceuse ne soit pas flagrante. Ce n’était pas la recette tant rêvée pour apaiser notre bébé. Néanmoins, j’ai continué à lui chanter cette chanson régulièrement. Et voilà qu’aujourd’hui j’en récolte les fruits.
Théodore depuis une semaine me réclame « la chanson de papa » ou « la musique de papa » avant de s’endormir et c’est devenu un rituel merveilleux. Allongé dans mes bras, la tête au creux de mon coude, comme un petit bébé, il me regarde chanter et se prépare à se coucher. Pendant que je le berce ainsi sa mère éteint les lumières et rassemble ses peluches. Je le pose ensuite dans son lit, il récupère son doudou, sa tétine, on lui dit qu’on l’aime et on quitte sa chambre en fermant la porte doucement.
C’est vrai que je préfererais le requiem de Zarmo pour m’endormir mais mapapa ne sait pas le chanter et puis il faudrait un orchestre qui ne tient pas dans ma chambre. L’essentiel , c’est que j’ai mapapa et mamaman et teddy. Le problème, c’est que je comprends pas le language de la queen. Vivement qu’***** soit là, il pourra me traduire.